La guélenne
On imagine mal, en suivant le chemin de la Couture, que par là transitait une bonne part sinon la totalité du trafic, particulièrement important à la fin du 18e siècle (juste avant la création de la chaussée), entre les villes de Soignies et d'Enghien. C'est pourtant la seule explication du nom du chemin de Steenkerque. Avant la construction de la chaussée d'Enghien, c'est par de telles voiries, qu'il est aujourd'hui impossible de distinguer des autres chemins ruraux, que s'effectuaient tous les déplacements et tous les transports interurbains.
Le chemin de la Couture nous conduit au chemin de la Guélenne.
Ce dernier toponyme est également très ancien. Il servait à désigner tout
le tronçon de la vallée de la Senne compris entre le Mouliniau et Biamont. Le segment de l'actuel chemin de la Guélenne dans lequel débouche le chemin de la Couture était autrefois désigné sous le nom de chemin de la Longue Pierre (un mégalithe ?). Quoi qu'il en soit de son origine, c'est ce toponyme qui est attesté sur le plan parcellaire de P.C. Popp (établi vers 1860).
A. DEMEULDRE, premier président du Cercle archéologique du Canton de Soignies, voyait dans le mot "Ghélenne" ("Glende" dans les écrits du moyen âge) un dérivé de "Glande, l'endroit au gland" … et il est vrai qu'on y relève par ailleurs l'existence d'un "kaisnoit" ou bois de chênes.

La Guélenne fut, jusqu'au 19e siècle, un endroit assez animé.
Dès 1387, on trouve mention d'une carrière exploitée à cet endroit. Le plan parcellaire de P.C. Popp (vers 1860) localise précisément dans un méandre de la Senne un site plus spécialement désigné sous le nom de "les Guélennes Fours à Chaux", fours dont les installations sont encore dûment localisées à cette époque.

La Guélenne a donc permis l'exploitation du calcaire. La configuration générale du site explique aisément qu'on ait pu y pratiquer dès le moyen âge une telle "industrie". Les versants de la vallée de la Senne y sont très marqués et l'exploitation d'une carrière pouvait s'y effectuer aisément car il était possible, du fait des dénivellations, de résoudre facilement tout problème lié à l'exhaure.
La pierre extraite sur le site de la Guélenne ne se prêtait que très médiocrement à la taille et servait surtout de matière première pour la production de chaux. Les documents anciens attestent la présence de plusieurs autres fours à chaux en amont de la ville. Ces derniers se trouvaient également dans les environs immédiats de la Senne, à proximité des points naturels et anciens d'affleurement.

Le chemin de la Guélenne correspond également à l'ancien "chemin du Bois de Braine". L'itinéraire des pèlerins suit ici le sommet de la crête qui sépare une petite vallée humide de la rive droite de la Senne d'une part du rî Saint-Landry de l'autre. A la fin du 18e siècle, une tuilerie était exploitée le long du chemin de la Guélenne, en face de l'embranchement du chemin de la Couture. Il n'en reste aucune trace à l'heure actuelle.
  
Plan intéractif
Introduction
Le Tour commence au faubourg d'Enghien
Le monnument des reliques et la descente de la chasse
Au moment de quitter la collégiale
De la Grand-Place à la Senne
Le pont batteresse
Ancienne porte d'Enghien
Le Faubourg
La cense del Baille
Première chapelle et point de départ du Tour
Autour de la "Maladrée"
Biamont
La guélenne
Le chemin Saint-Landry
La chapelle du Bon Dieu de Gembloux à la chaussée de Braine
Le Marais Tilleriaux, chapelle et panégyrique
Sentier Cuvelotte
La vallée de la Caffenière
La chapelle Neunez
La chapelle de "Jésus garotté"
Chapelle Pipi Botte
Chapelle du Perlonjour
Les saudarts del Pint'coût'
Soignies-Carrières
La paroisse de l'Immaculée-Conception
Chapelle de l'école primaire des Soeurs Franciscaines
Carrefour du Trente Juillet
Dans le secteur de la chapelle Bergeret
La chapelle Bottemanne
Le château Wincqz
Les Trois Planches
Chapelle des Carmes
Le secteur le plus bouleversé de l'itinéraire du Grand Tour
Le Nouveau Monde
Moulin et chemin de Neufvilles
Chapelle André
Chapelle Ferbus
Retour au Faubourg
   
   
Biamont
Le chemin Saint-Landry
  
 
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